Notre époque nous donne le choix. Grâce à la contraception, notamment, on peut décider de devenir parent, ou non, avec qui on veut, quand on veut. Bonne nouvelle ! Oui, mais. Comme à chaque fois que le doute est permis, les choses se compliquent. L’injonction à être un « bon parent » n’a jamais été aussi forte, et peut s’avérer épuisante. Ceux qui, tout compte fait, ont choisi de ne pas donner la vie, subissent une autre pression : celle de la famille, de l’entourage, bref de la norme sociale. « Les enfants sont formidaaaaables », répétait Jacques Martin, animateur télé d’un temps que les enfants ne peuvent pas connaître. Les parents aussi sont formidables : face aux tabous et aux difficultés, découvrons ceux qui osent. Osent se lancer, osent s’entraider, osent revendiquer leurs droits, osent parler de leurs difficultés. Ce sont des parents, des non-parents, des peut-être-un-jour-parents, des je-sais-pas-encore-parents, des assos, des lieux, des collectifs qui partagent au moins cette idée : le mode d’emploi de la mère et du père n’existe pas, soyons indulgents les uns avec les autres et avec nous mêmes. On pourra alors se concentrer sur ce qui est vraiment merveilleux dans la parentalité : l’amour, la transmission, l’inconnu… Et laisser tranquille ceux que ça ne tente pas.

#14 PARENTALITÉS